Episode VII

21 février 1717

Aujourd’hui nous partageons les recettes de notre rapine. Visiblement le capitaine ne compte pas très bien et je dois lui rendre un peu d’or. Je suis le seul à le faire. Les autres n’ont pas dû recompter ils ont confiance en leur capitaine.

Nous retournons en pleine nuit voir le Rat, celui la même qui a fondu notre or. Il nous faut des informations sur Israel Hands afin de le rencontrer pour poursuivre notre quête car nous sommes dans l’impasse.

Impossible de retrouver le Rat. Nous interrogeons des malfras mais rien que le nom du pirate les effraie. Nous rentrons bredouilles.

Un peu plus tard un meurtre à lieu dans la rue. La victime n’est autre que Fleur, l’esclave de Simmons dont nous avons copié le tatouage quelques heures plus tôt. Nous tombons sur Simmons et le trainons dans une ruelle pour le faire parler mais le bougre n’en sait pas davantage. Entre temps, La Souris a repéré un homme de type espagnol filer dans une ruelle. On le prend en chasse. Malheureusement, un pavé des plus sournois retarde mon départ et je dois me rabattre sur une taverne où le capitaine m’aide à séduire une jeune autoctone. Nous lâchons plusieurs fois le nom de Siméo dans l’espoir d’éveiller les soupçons de Hands.

La Souris revient nous chercher: nos camarade ont découvert une trape qui mène dans un souterrain. Nous nous y retrouvons et avançons à taton. Le capitane et la Souris restent en arrière alors que nous avançons dans ce qui semble être un tunnel de contrebande. Au bout de la caverne vaguement aménagée, la mer, et une nuit d’encre. Nous prenons une chaloupe et continuons à suivre l’espagnol quand nous entendons du bruit sur le rivage. Je décide de monter en aveugle.

Je finis par retrouver le fuyard et quelques-uns de ses camarades. Leur chef le tue en comprenant que je l’ai suivi et je pense être en présence Israel Hands. Sans confirmation. Dans le noir, je propose que nous nous associons. Mais je ne suis pas pris au sérieux et Oreille d’or s’en mêle, insultant les flibustiers. Ce qui lui vaut une balle dans le bras. Even se cache dans l’eau alors que Monsieur le Bon et moi-même lançons chacun une grenade à nos agresseurs. Ce qui met un terme au débat de façon définitive. Israel n’est pas parmi les victimes. De toute évidence, il n’était pas là.

Nous prenons enfin le risque nous éclairer pour  aller voir de plus près. Au milieu des corps, nous trouvons des armes de qualité militaire et un contrat d’assassinat pour Fleur qui porte la marque du gouverneur de Wilmington. Cela nous inquiète mais nous prenons les armes, jetons les corps à l’eau et faisons demi tour sans attendre en contournant la ville par la mer pour ne pas reprendre le tunnel et arriver directement au bateau.

Bien mal nous en a pris puisque Oreille d’or plante une chaloupe et nous fait perdre du matériel. Nous sommes cependant fautifs puisqu’un blessé aurait dû être au repos. Avant d’arriver, nous voyons cinq gros navires entrer dans le port. Etrange. Que vient faire cette armada? La question reste en suspend pour le moment. Au bateau nous chargeons l’équipage de ranger notre arsenal et partons à la recherche de notre capitaine. La Souris nous informe que durant nos pérégrinations, ils ont fouillé la maison au-dessus de passage des contrebandiers. Il s’est avéré que l’homme qui y vit travaille pour Hands et qu’il tient des notes sur un registre qui mentionne les mouvements et passages de bandits ainsi que des noms comme celui de Siméo et de Hands! Belle prise mais la situation est grave lorsque le mousse nous retrouve: Le propriétaire de la bicoque leur est tombé dessus et il a massacré Eli avec un sabre qui tient plus du hachoir rouillé que de l’épée. Nous volons à son secours en laissant derrière nous Oreille d’or qui ne nous servirait à rien avec une balle dans le bras.

Une fois sur place, nous trouvons l’endroit désert avec des traces de sang inquiétantes. Visiblement le colosse a emprunté le passage dans lequel nous nous sommes engouffrés un peu plus tôt. Nous nous précipitons alors par ce même tunnel en nous disant que l’homme au tranchoir rouillé n’aurait pas emporté un mort mais plutôt un prisonnier.

Au bout du chemin je repère sa trace et décide de monter l’affronter seul. Quel adversaire! L’homme  est coriace et, même si je dois souffrir de l’écrire, il a le dessus. Je ne dois mon salut qu’à une erreur de sa part: Après un coup que j’ai réussi à lui placer au ventre, il panique et me charge comme un taureau. Nous tombons tous les deux de la falaise et nous écrasons dans l’eau quelques mètres plus bas. Là mes camarades se précipitent et monsieur Evan, notre seconde de bord, achève le monstre pendant que les autres me remontent à la surface. Nous retrouvons le capitain Eli sur le plateau rocheux, grièvement blessé et inconscient. Nous retournons tous au bateau pour recevoir des soins. Là, nos camarades n’ont pas perdu de temps. Nous savons désormais que l’armada de bateaux arrivée dans la nuit appartient à Woodes Roger. Quant au carnet, il a révélé son secret essentiel: Israel Hands passe le passage de contrebandier tous les vingt jours. Son retour est prévu pour dans deux semaine. Nous avons donc rendez-vous. Le capitaine survivra. Il ne me reste plus qu’à souffler ma chandelle, mes plaies soignées et correctement bandées me lancent mais c’est le loyer de la vie. Je vais le payer joyeusement en sombrant dans le sommeil. Le soleil ne va pas tarder à se lever et nous sommes tous épuisés.