Episode XI

28 févrirer 1717

Il nous a fallu bien longtemps pour quitter le port. Mais nous avons pu manoeuvrer tranquillement.  La petite démonstration de force que nous leur avons chantonnée a fait son effet et ils se tiennent désormais à distance. La chose est bonne car nous n’arrivons plus à recharger les canons assez vite compte tenu de notre faible effectif et du nombre de bras nécessaire à la mise en route de cet énorme bâtiment. Monsieur Stanford a pu nous rejoindre à la rame et c’est au complet et avec quatre goelettes de guerre aux trousses que nous prenons d’assaut l’Atlantique.

1 mars 1717

Aujourd’hui nous avons décidé d’abandonner le navire et de prendre celui d’un de nos poursuivants. Nous construisons un radeau de fortune que nous mettons à l’eau dans le noir avec à bord nos blessés, notre or et des vivres. Je pars en chaloupe avec une poignée d’hommes monsieur Stanford et la Souris pour aborder le plus proche de nos poursuivants. Nous lançons des grapins mais, manque de chance, le mien se plante dans l’épaule d’un veilleur qui tombe en hurlant sur notre esquif. Pour ne rien arranger, nos amis sur le radeau ont décidé de faire sauter notre ancien bateau. Etrange. Nous sommes donc repérés mais nous profitons quand même d’un petit moment de flottement chez les anglais. Nous mettons cela à profit et nous rendons maître de la goelette après un bref combat. Monsieur Stanford massacre tous les prisonniers dans un moment de rage. Etrange. Encore Je ne comprends pas tous chez mes camarades.

Le plus dur a été de récupérer nos biens et nos compagnons restés en arrière sur le radeau. Sans ralentir, la manoeuvre fut périeuse et notre capitaine a encore une fois frolé la mort. Mais finalement nous avons pu prendre le large et nous mettre en route toutes voiles dehors vers l’îe où repose le trésor de Barbe Noire.

5 mars 1717

Nous sommes en vue de l’île. minuscule morceau de terre perdu quelque part dans l’Atlantique. Une surprise nous attend sur place: Le bateau de Belamy est échoué proprement sur la plage. A y regarder de plus près, il semble là depuis un long moment. Sûrement sont-ils ravitaillés depuis les terres par des complices. Nous nous mettons donc en position de tir et envoyons une délégation pour négocier. Après plusieurs heures d’attente à bord pendant que mes compagnons discutent d’un éventuel partage du trésor, je découvre avec effroi que la situation nous a échappé. Belamy et ses hommes ont décidé de retourner toute l’île et de se passer de notre aide pour trouver le trésor. Ils ont gardé notre capitaine en otage.

Fin des négociations.